Chez les Flamands…

Journal de bord
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Au loin l’horizon !

Kanaga est à quai à Anvers, Antwerpen comme on dit ici chez les Flamands. Il se refait une petite beauté après les 20 000 milles déjà parcourus depuis qu’il a quitté l’Europe en septembre dernier.
Et pour cause, il est affrêté avec Lun II, un autre bateau norvégien, et Musette pour un projet porté par les étudiants de la Antwerp Student Fleet Hogere Zeevaartschool. Atchoum !

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Martinou et Laëtitia des émissaires au top !
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Et voilà le travail !

Dernièrement je vous contais l’histoire d’un bout de chêne pyrénéen qui allait s’envoler vers la Belgique. Finalement celui-ci à trouvé beaucoup plus confortable de voyager en van en compagnie d’un conteur « pyrénéo-belge » connu sous le nom de Martinou et sa douce Laëtitia, pour rejoindre après un road trip, le port d’Anvers. Après le fret à la voile, le fret en van c’est très tendance aussi ! Grâce à ces émissaires, le chêne bien nommé a enfin trouvé sa place à bord.

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Lun II, Kanaga et Musette à quai au centre ville d’Anvers

Quelques coups de pinceaux par-ci, réglages par là, amélioration deci-delà, et nous voilà prêts à accueillir ceux qui un jour commanderont des gros bateaux. 18 étudiants de l’école de marine marchande d’Anvers vont se répartir sur les trois voiliers : Kanaga, Lun II et Musette. Ils passent nous voir tous les jours entre sessions d’examens et organisation du projet né de leur initiative. Calage du programme, constitution des équipages et même expériences scientifiques sont au programme !

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Lun II et Kanaga bord à bord

 

C’est ainsi que Lun II et Kanaga vont être en charge de tracter des filets dotés de plaques de tôles recouvertes de différents anti-fouling. L’idée c’est d’empêcher une première couche de petites bactéries et microorganismes qui recherchent un logement de s’installer sur ces plaques (le biofilm dans le jargon). Pourquoi tant de haine me direz-vous ? Parce qu’une fois colonisée, une coque glisse beaucoup moins efficacement dans l’eau. (Notez que pour les plongeurs et les épaves, c’est l’inverse, ils adorent ça). Si demain les enseignants-chercheurs trouvent LA peinture adéquate, cela évitera de nombreux carénages et donc quantité de peintures chimiques qu’on étale sur les dessous des coques des bateaux chaque année. Donc certes, les bactéries auront moins de logements potentiels mais la mer devrait n’en être que plus propre. Ne nous enflammons pas cependant, des gens du monde entier se penchent sur cette problématique complexe, la recherche avance, mais il n’y a pas encore de solution miracle.

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Malo, matelot de Lun II assure les derniers préparatifs

Côté navigation, nous appareillons ce jour pour faire route vers PeterHead au Nord de l’Ecosse dans un premier temps. Pour certains de ces futurs commandant(e)s c’est une première expérience en voilier…Leurs sacs sont à bord, l’avitaillement est fait : flamands, belges, suisses et français sont donc parés à embarquer pour trois semaines de navigation en mer du Nord : première étape, remonter les 48 milles de l’Escaut, le fleuve qui va nous permettre de nous extirper du centre ville d’Anvers…nous allons y croiser des cargos du monde entier, chargés à bloc, naviguant entre 14 et 20 noeuds sur le fleuve…Il va falloir ouvrir l’oeil, et même les deux !

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Anvers, deuxième port commercial européen après Rotterdam…

En attendant sur les quais, comme l’a si bien chanté Brel, les flamands et les flamandes dansent en vue de ce futur périple !

À suivre !

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