Quelques pas de danse…
Journal de bord

L’un des derniers articles du blog vous embarquait à bord des Va’a. À quelques jours de notre départ des Marquises, j’ai bien envie de partager avec vous quelques pas de danse locale. Kanaga, appareillera bientôt vers les Tuamotu, où nous resterons jusqu’en août… À ceux et celles qui peuvent passer les frontières, il reste des places pour partager un bout de navigation (embarquer et naviguer) !
Revenons à la danse. La première fois que j’ai vu des Marquisiens et Marquisiennes danser, c’était un nouvel an, en 2020 (vous savez le monde d’avant…). La danse du cochon et la danse de l’oiseau étant parmi les plus connues. Les danses guerrières locales avaient pour but, m’a t-on raconté, de motiver les hommes du clan avant de partir casser la tête des voisins…Le « haka » maori (plutôt néo-zélandais) est lui destiné à effrayer l’ennemi. Les versions modernes mélangent un peu les deux… et avec les costumes, font toujours leur petit effet !

La transe dans laquelle rentre les danseurs est communicative, et cela donne envie de se parer de leurs tenues et de tatouages pour participer à la fête et sentir le mana nous envahir…
Cette année, c’est à Nuku Hiva où avec quelques équipières nous nous sommes prises au jeu.
Le hakamanu (danse de l’oiseau marquisienne), aérien, est un subtil mélange de grâce et de légèreté, ceci jusqu’au bout des doigts. On a essayé d’imiter avec beaucoup d’application notre professeure… et il probable que la souplesse de sterne à laquelle sa chorégraphie pourrait s’apparenter, ressemble plus à celle du dodo réunionnais en ce qui nous concernait… Mais peu importe, c’est un vrai bonheur que de s’y exercer !!
La danse tahitienne (qui est différente), était encore une autre expérience. Mesdames, si certaines journées confinées vous semblent longues, vous trouverez bien quelques tutos pour tester le tamoure, et n’allez pas imaginer que c’est simple !! Sachez qu’il existe bien une quinzaine de façon différentes de bouger le couscoussier dans la danse tahitienne et que c’est sportif (désolée je n’ai pas retenu les noms donnés à chacun de ces mouvements) ! Le tout en gardant le rythme, la grâce, et le sourire…

Pour le moral, évitez d’assister au spectacle des petites jeunes de 10-12 ans qui se prêtent à l’exercice, car le nombre d’années ne semble avoir aucune influence sur la qualité de la pratique. Effectivement, elles, elles maîtrisent !!
Il y a quelques jours sur l’île de Ua Pou, il y a eu la journée de la femme (décalée d’un mois à cause du covid, donc avec un peu de chance vous avez eu droit cette année à deux journées de la femme…). À cette occasion, toute la gente féminine de Ua Pou était conviée au village pour partager un moment festif. Superbes dans leurs robes colorées et coiffées « couronnées » de fleurs, les vahinés étaient magnifiques. L’occasion de partager quelques-uns des savoirs faire traditionnels.




Chants, tressages de feuilles de palmes, préparation du Kauku (fruit à pain mélangé au lait coco), percussions et danses étaient au rendez-vous… et là, en tant que spectateurs, on se fait avoir ! La nonchalance et la facilité avec laquelle elles exécutent les pas, laissent à penser que c’est si aisé…
Bref, on a encore du boulot… À ceux et celles qui s’intéressent à la danse traditionnelle, les prochain mini-festival aura lieu à Fatu Hiva (normalement en décembre 2021), et le grand festival en décembre 2023 à Nuku Hiva…
Cela laisse encore un peu de temps pour s’entraîner à pratiquer…
À suivre !