Des atolls (plats…) aux îles hautes !

Journal de bord
Pendant que sa famille fait le coprah (coco séchée), ce petit gamin s’exerce à pêcher…

Souvenez-vous, lors du dernier post de Kanaga, il était question que son équipage vaillant, heureux et motivé descende aux Australes à la rencontre des baleines à bosses… mais comme souvent en mer, il faut parfois s’adapter et… changer de cap !

Et oui, et oui, encore un requin, mais quand on aime, on ne compte pas !

Après une dernière semaine à Fakarava, le temps de profiter encore un peu de ses fonds incroyables, nous avons guetté comme prévu la fenêtre météo idéale afin de nous diriger vers le Sud, dans l’archipel des Australes. Mais de fenêtre clémente, nous n’en eûmes point… Une dépression en plein sur la route s’est installée, et l’idée de la taquiner de trop près ne nous a guère enchanté. Même pour des baleines.

C’est néanmoins vaillants, heureux et motivés que nous avons choisi de suivre les vents. Le Maramu (Sud-Est local) nous a donc porté vers l’Ouest… Lorsque nous avons franchi la passe Nord de Faka, deux baleines nous ont fait un signe de caudale, un bon présage ?

Nous avons alors entrepris de remonter un chapelet d’atolls. Prenez une carte :

Un vrai cliché !!
  • Toau, le temps de se mettre à l’abri d’un front qui nous a permis de refaire le plein d’eau douce… (aux Tuamotu, l’eau douce manque et les pluies sont bienvenues !)… et de pêcher un magnifique thon, fort apprécié par l’ensemble de l’équipage !
  • Apataki, le temps de récupérer le mouillage égaré l’an passé. Nous avons donc chargé masques, bouteilles et palmes dans notre fidèle prame pour nous rendre sur zone, et aller à la pêche à l’ancre. Mais sans mauvais jeu de mot, nous avons séché… disons que le ressac était tel que nous risquions de perdre l’annexe et son contenu cette fois-ci… bref, nous avons définitivement accepter l’idée de perdre l’ancre (et non de la jeter, un peu de sérieux !)

 

Poissons locaux (pour le gris et rouge, il n’apparaît pas dans le guide…)
  • Rangiroa, le temps de faire de magnifiques snorkelling, et de siroter un jus frais face à l’une des plus belles terrasses de Polynésie, avec la vue sur les dauphins de la passe de Tiputa qui s’adonnent à leurs acrobaties quotidiennes dans le mascaret.

 

Le tombant de Makatea
Immersion dans le grand bleu…
Certains ne manquent pas d’air… regardez-moi ce remora !!
  • Après Rangiroa, vient l’île merveilleuse et mystérieuse de Makatea… Comme à chacun de nos passages auprès de cet atoll soulevé, le temps semble s’arrêter…
    Pour cause de confinement, le débarquement y est en ce moment interdit… Ceci étant, le mouillage y est lui aussi extra-ordinaire. Le coffre sur lequel s’amarre Kanaga est au-dessus d’un tombant qui invite à plonger vers le bleu sans fin. Sur les flancs de l’île des coraux superbes, et leurs acolytes à écailles, nombreux et diversifiés… Alors que nous étions plongés dans « la bible » qui nous permet d’identifier chaque poisson local, l’une de nous ameute tout l’équipage.
    Bébé baleineau joue au hochet…

    Et juste un aperçu du dos de la maman, c’est que dès fois il est difficile de conjuguer émotion forte et prise de vue !

    On les aperçoit là, à une bonne centaine de mètre. Deux souffles ! Ni une, ni deux, nous mettons les kayaks à l’eau. On s’approche, doucement, sans bruit. Un jeune baleineau s’adonne à un exercice de percussion avec sa caudale. Le bébé est imposant… et très potelé. On s’approche, notre souffle à nous, nous le retenons. Le « petit » nage, à quelques mètres. Il est assez tard, et son dos est baigné par la lumière caractéristique de la fin de journée… Puis d’un coup, alors qu’il est parallèle à nous, une masse énorme, fend les flots à ses côtés.
    … Nous venons de faire connaissance avec la maman. Ils sondent et nous laissent à nos émotions.
    Nous les reverrons les jours suivants, d’un peu plus loin…

Il est l’heure pour Kanaga de quitter les Tuamotu, nous faisons route vers Moorea. La nuit, les constellations qui nous sont désormais familières nous servent de repères : la couronne australe, le sagittaire, le scorpion… et même la baleine, sur notre bâbord…décidément… Un spectacle dont on ne se lasse pas…

Une des montagnes qui veille sur la baie d’Opunohu… de nombreuses légendes circulent ici…

Au petit matin, Moorea se dessine, après des mois durant lesquels les cimes ne dépassaient pas les 3 m d’altitude – hormis Makatea – nous sommes éblouis par les reliefs de la belle. La baie d’Opunohu nous enveloppe de son charme. Un bel endroit pour s’accorder une pause technique, en attendant de concocter la suite du programme pour Kanaga !

A suivre !

 

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De l’art et des Z’artistes : images… et sons !
  • Toujours un bonheur de te lire Laëty!
    Et de rêver avec tes photos…D’autant plus dans la folie du Covid !
    Je t’embrasse 😘

  • Ah zut, vous êtes passés à Rangi, on aurait pu faire connaissance. Ce sera pour une prochaine fois. De toute façon en décembre si le covid nous fous la paix.

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