Quand Kanaga se prend pour un yacht de luxe…

Journal de bord
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Quelques minutes avant le top départ…les voiles se croisent

Depuis deux semaines, Kanaga remonte l’arc Antillais, faisant des sauts de puce d’une île à l’autre. Il est actuellement à Saint Martin après quelques escales choisies, dont Antigua, en plein pendant la Classic Yacht Regatta, de renommée mondiale…

Il y a eu une première étape à Saint Pierre en Martinique où une partie de l’équipage avait pris rendez-vous avec la montagne Pelée pour arpenter ses flancs…mais celle-ci a joué les timides et est restée cachée entre nuages et pluie tout le jour…pour pointer son bout de sommet superbe et dégagé, le lendemain, au moment de l’appareillage…Un tantinet provocatrice !

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La Pelée le jour J….
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La Pelée le lendemain !

Une remontée de l’Arc Antillais ne peut se concevoir sans une escale aux Saintes, chez les Zozios, notre antenne-relais terrestre, l’occasion pour les nouveaux venus de découvrir l’archipel. Puis, Kanaga, trouvant des vents cléments, s’est dirigé vers Antigua.

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Terre de Bas, aux Saintes, à vous de trouver Kanaga

Antigua. Une île surprenante. Cela faisait bien longtemps que nous n’avions pas croisé de «vieilles pierres». Là, au Nelson’s dockyard, rajoutez un pull en laine, et faites une halte au troquet du coin…vous aurez l’impression d’être sur une île anglo-normande. Bon d’accord, vous transpirerez à grosses gouttes et la vue depuis la fenêtre donnera sur une végétation plus tropicale. Mais quand même, les anglais ont laissé ici des traces et le port entier permet de se plonger dans une atmosphère étonnamment british, version XVIIIème siècle.
Faites quelques pas sur les quais, et vous voilà projeté dans une nouvelle ambiance…toujours so British…mais à la James Bond cette fois-ci. En pleine ouverture de la « Classic Yacht Regatta », les bateaux qui sont à quai sont tous plus impressionnants les uns que les autres. Les lignes  sont superbes, les coques sont lustrées comme des miroirs, les cuivres brillent, les pont en tecks n’ont pas le moindre défaut, et aucune faute de goût n’est à déplorer. A bord, ça vie, ça grouille, tout le monde est dans les starting blocks, la 1ère course commence demain, et tous se prennent au jeu. Pour certains c’est un rendez-vous annuel et quelques noms sont au podium depuis plusieurs années.

 

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Entre deux yacht…
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Miroir, mon beau miroir quelle est la plus belle coque…

Un coût de canon est donné. Les premiers, des géants, appareillent. Nous regardons ces voiliers de 50m de long défiler sous notre pavois…Puis d’autres suivent. Tous manoeuvrent avec classe et élégance. On chercherait presque James à la jumelle.

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Chorégraphie de voiles

Jusqu’au moment où Kanaga, n’y tient plus et appareille lui aussi pour se mêler à cette chorégraphie de voiles. Chacun a son poste à bord, concentré. On approche de près les Carriacou Sloop, bateaux de pêche traditionnels de l’île du même nom, reconvertis ici en bateaux de plaisance, on croise la goélette Columbia, tout dessus, Chronos et Rhéa, deux superbes yacht de charter où les gabiers n’ont pas intérêt à avoir le vertige, et dont les winch sont de tailles impressionnantes. Le spectacle est magique et Kanaga est à fond…tellement qu’il a bien failli prendre le départ de la course des bateaux de travail malgré lui !! Kanaga, Kanaga, on se calme. On n’a pas eu le temps de faire les cuivres, ni de parfaire le pont en teck ni de confectionner les coussins de cockpit en alcantara, ni de polisher la coque…Soyons raisonnables, et faisons route pour Saint Martin !

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Carriacou sloop, Genesis en tête
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Eros…
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Qui chasse qui ?

Notez que nous rallierons cette nouvelle île en 14 heures, ce qui nous fait une moyenne honnête de 7,2 noeuds avec deux ris dans la grand voile et l’artimon. Alors, bon ok, ok, James Bond n’est pas à bord, la coque ne s’habille pas de reflets miroités et les cuivres ne sont pas parfaits parfaits – heu de toute façon, sur le pont, on n’a pas de cuivres. Bon bref, Kanaga, il a encore quelques bidouilles à arranger pour approcher l’allure des yachts classiques….

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Kanaga qui patiente sagement au mouillage…

Mais non seulement il est rapide et nous surprend chaque jour de par ses performances, mais en plus on s’y sent bien et on l’aime beaucoup même avec ses petites imperfections esthétiques qui lui donnent un charme fou. La preuve on a remarqué qu’une petite goélette lui avait fait du gringue…

A suivre…

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